Quelle est la réalité de l’aviron angolais ? En Angola l’aviron reste un sport amateur. Nous avons quatre clubs dans le pays : Nautique, Naval, Premier Août, et Marine de Guerre, tous situés sur l’Ile de Luanda. En réalité ce n’est pas une île mais une péninsule. On rame dans la baie, du coté abrité. Dans mon club, Le Nautique, nous avons entre 40 et 50 rameurs de tous âges, en majorité des filles. C’est un club avec piscine, aviron, kayak, canoë, voile, polo subaquatique. Le club a aussi une marina. Nous avons quatre bateaux d’aviron (un 2x/2- et trois 1x Swift) et deux ergomètres offerts par la FISA. Il n’y a pas de ponton.

À quels championnats participez-vous ? Nous organisons quelques compétitions : les anniversaires des clubs, l’ouverture de la saison, le championnat national de longue distance et le championnat national de vitesse.

Quels sont les principaux résultats de l’aviron angolais ? Tous les résultats des athlètes qui participent aux différentes compétitions des régates d'anniversaire jusqu’aux championnats nationaux sont importants. Notre objectif est que les rameurs donnent leur maximum afin de pouvoir se qualifier pour les compétitions internationales. Nous participons aux championnats d’Afrique, aux jeux panafricains, aux compétitions d’aviron de mer et d’aviron olympique. L'Angola a qualifié un rameur pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, André Matias, un grand athlète angolais. Il est né en 1989, il a commencé vers 2013 sur un vieux skiff Plasti Provence avec des avirons en bois pelles hachoir. Il a fini 2e de la finale D du double PL à Rio, il est médaillé de bronze aux championnats d'Afrique.

Quelles sont tes premières impressions de Boulogne 92 ? C’est un club de top niveau, sans comparaison avec les clubs de l’Angola. Le club a un niveau d’organisation très supérieur à la réalité de l’Angola: en un mot TOP.

Qu'attends tu de ton séjour en France ? Mon objectif est d’en apprendre un maximum possible afin de pouvoir l’adapter à la réalité de l’Angola et à mon club.

Propos recueillis et traduits par Pedro Ferreira